vendredi 26 septembre 2008

This is the end

Chers lecteurs, je suppose que vous avez remarqué que Linköping-pong était en train de mourir gentiment. Du fait de mon retour en France, j'ai décidé d'arrêter définitivement l'écriture sur ce blog qui était le récit d'une année de volontariat et de voyages en Suède et aux alentours.

Le blog restera par contre ouvert et entièrement consultable à toutes heures de la nuit et de la journée. Un grand merci à tous ceux qui sont venus ici plus ou moins régulièrement lisant mes messages plus ou moins réguliers. Vous avez été environ 6400 à atterrir sur Linköping-pong cette année. Merci beaucoup.

Mais comme vous le savez, vous qui possédez peut être un blog, il est dur d'arrêter de blogger, c'est pourquoi j'ai créé un nouveau blog. Cette fois ci, ce sera le récit d'un étudiant à Rennes, toujours en collocation, toujours plus ou moins en instance de voyage quelque part avec toujours quelque chose de rigolo à raconter.

Si vous voulez me suivre c'est donc ICI.

Prenez soin de vous et à très bientôt.
/Antoine

mercredi 3 septembre 2008

Hej då Sverige. Vi ses snart igen.

Cela faisait bien longtemps que j'avais écrit sur ce blog. Trop longtemps. Beaucoup de choses se sont passés depuis le dernier message. J'ai bossé sur la décoration de mon festival, tout s'est bien passé. Je suis allé à Kalmar dans le sud de la Suède avec ma mère. Très jolie ville bien que visitée sous la pluie. Je suis ensuite retourné à Stockholm d'où je suis parti en croisière pour Helsinki avec deux amis. Helsinki, pas drôle city. Rien à faire, quasi rien à voir, la ville possède une sorte d'atmosphère triste et un peu déprimante. On est donc remonté sur notre paquebot pour repartir vers Stockholm. Croisière mémorable par contre.
Après cela, je suis rentré à Linköping, j'ai commencé à ranger ma chambre, mes papiers, nettoyer l'appartement, puis j'ai rendu ma carte de bibliothèque, puis fermé mon compte en banque, commencé mes bagages, fini mes bagages, jeté ou laissé ce que je ne pouvais pas prendre, et puis finalement un dimanche 31 août 2008, à 14h10, je suis reparti. J'ai quitté la Suède, je suis rentré en France. Mon service volontaire a pris fin dimanche dernier.

Les au revoirs furent difficiles, tristes. Parce qu'après un an, on s'attache à des gens, une ville, un pays, une langue. Fichtre que c'était bien. Tellement de gens vont me manquer et me manquent déjà.
Nu är jag tillbacka hemma i Frankrike och det känns lite tråkigt faktiskt. Det ha varit ett sjukt bra år där uppe i Sverige. Tackåpussåkramar till alla : Anja, Tine, Bekka, Tuja, Maria, Anders, Tyra, Tony, Klara, Emy, Göran, Johan, Björn, Jakob, Emma, Joel, Thérèse, Robert, Peter, Elin, Sanna, Sara och dom andra jag har glömt bort.

dimanche 10 août 2008

Lofotens, quatrième jour

Je vous avais laissé avec mon genou qui me faisait mal il y a une semaine, je vais donc reprendre le récit après encore une fois un grand passage à vide. Mais voilà, une fois n'est pas coutume je travaille beaucoup en ce moment. Je vous expliquerai ça dans un autre message très prochainement.
Mais revenons à nos genoux. En ce mercredi 23 juillet ( c'est que ça commence à faire longtemps), c'est la pluie qui nous a réveillé. Et je ne sais plus si je l'avais mentionné avant mais n'ayant qu'une tente sans double toit et pas étanche pour un sou, c'est donc la pluie DANS la tente qui nous a réveillé. Un réveil délicieux vous en conviendrez. Avis aux amateurs. Après un petit déjeuner mouillé, et un repliage de tente mouillée, nous reprîmes donc notre périple histoire d'aller voir les richesses de ces îles Lofoten. Le stop fut difficile et en plus sous une pluie fine, ce ne fut donc pas très agréable de lever le pouce. Après quelques heures de marche et de stop pas très efficace, nous arrivâmes à notre lieu de ravitaillement, Ramberg. Pas grand chose à voir à part une plage magnifique. Dommage pour nous il pleuvait encore et toujours. Courses achetées, l'objectif était le petit village de Sund. Petit village de pécheurs bien sûr.
Après une demi heure de stop infructueuse, nous fûmes prit en stop par, comment dire, une sorte de car, mais qui avait vu toutes les guerres. Venant apparemment de République Tchèque, et ayant parcouru le monde entier à en juger de tous les autocollants, ce car avait de la bouteille quoi. Mais le problème était que le chauffeur n'en avait pas vraiment. En tout cas pas pour conduire un car plein à craquer de touristes Tchèques sur les routes très étroites des Lofotens où parfois deux Minis auraient du mal à se croiser. Alors quand en plus le chauffeur se prend à conduire au milieu de la route, on a peur, très peur, surtout quand on sait qu'au prochain virage un camping car arrive. Ajoutez à ça de la pluie, donc de l'eau sur la route, et je ne sais pas pourquoi mais j'imaginais volontiers des pneus lisses. Si bien que même à 40km/h dans un virage, on ne se sent PAS en sécurité.
On est quand même arrivé à ce petit village, vivants. (Photos ci dessus). Très joli mais la pluie étant toujours là, on est vite reparti vers d'autres cieux plus cléments. L'objectif suivant était le village d'Hamnøy. Pour l'anecdote, nous avons retenté de stop comme d'habitude. Après 20 minutes de tentative infructueuse, Xavier prit mon relais avec cette phrase : "Tu vas voir ce que c'est que la classe!". Et là pardonnez moi de l'insulter, mais l'enfoiré a levé le pouce et la première voiture qui passait s'est arrêtée. Dégoûté j'étais. Content quand même, mais dégoûté.


Bref nous sommes arrivés à Hamnøy, avons visité, puis avons mangé devant ce que j'appellerais un paysage magnifique de chez magnifique. Et en plus le temps, couvert jusque là voire même, osons-le, pourri, a décidé de se découvrir et d'enlever des nuages juste au dessus de nos têtes et du village d'à coté au doux nom de Reine. En gros ça donne ça :
Ce coin là des iles Lofotens est d'ordinaire très joli mais avec le soleil qui éclairait le tout d'une manière presque divine, ça donnait une atmosphère très particulière dans une sorte de torpeur d'après orage. Des rayons de soleil qui passent difficilement à travers les nuages et qui éclairent juste la ville en dessous. Magique !
On passe donc d'îles en îles sur une multitude de ponts pour enfin arriver au village de Reine situé sur le contour d'une sorte de lagune. Le village est donc très étendu et il faut plus d'une heure et demie à pied pour faire Hamnøy-Reine. Mais croyez moi la balade vaut le coût. Les montagnes, immenses de jettent directement dans la mer. Ça restera un des grands moments de ce séjour.
Et comme d'habitude on s'est trouvé un endroit assez joli où planter la tente. C'est bien simple on était sous les séchoirs à morue. Mais comme les morues n'étaient pas là ça ne sentait pas trop.

dimanche 3 août 2008

Lofotens, troisième jour

Bon je n'ai pas trop changé mes habitudes. Je commence à vous raconter l'histoire d 'un mec qui va en vacances en Norvège et je ne vous dit même pas la fin. Mais voilà j'ai été un peu occupé ces derniers jours. Les dernières grosses chaleurs de juillet, les derniers jours des vacances, de la famille qui est venue me rendre visite, des marches en ville, du shopping, des bains de soleil, des bains tout court, un minigolf, un ou deux films pourris à la télé, la fin de la première saison de Dexter, des dossiers de fac à remplir, la déprime liée au fait qu'il ne me reste même pas un mois en Suède; tout cela fait que j'étais sur le point de vous raconter ma troisième journée dans les Lofoten agrémentée de quelques photos judicieusement choisies. Je me rattrape donc et recommence mon récit là où je l'avais laissé.
En ce mardi 22 juillet ce fut la grisaille qui nous accueillit au réveil. Après une nuit très fraîche où j'avais mal dormi, nous reprîmes notre route à la recherche de nouvelles sensations et de nouveaux paysages. Une petite étape à Leknes une autre fois pour s'alimenter un peu. Re stop sur le bord des routes. Un peu plus dur cette fois ci, car après Leknes il n'y a que des villages plus ou moins grands et dans tous les cas beaucoup moins de gens qui habitent sur cette partie des Lofotens. On a réussi à se faire prendre deux fois par la même personne qui nous a déposé à coté de chez lui et qui nous a repris car allait à la pêche au saumon. D'autres Polonais et Allemands nous ont pris en stop et nous sommes enfin arrivés sous le soleil à Nusfjord. Un des plus jolis villages des Lofotens ou tout du moins un des plus connus.
Le concept est simple : un petit mais joli fjord, un village de pêcheurs et 50 couronnes norvégiennes pour y rentrer. Ce qui fait quand même 7€ par personne. Sous prétexte de préserver le village des foules, ils font raquer les gens. Comme l'intelligence n'est pas la dernière des qualités de Xavier, il nous a trouvé une combine pour rentrer sans payer et là pardonnez moi, mais ce fut, une fois de plus, l'enchantement.
Un village pétri de petits rorbuers, ces petites maisons rouges de pécheurs aujourd'hui loués aux touristes. Un petit port adorable, un fjord magnifique, tout était réuni pour une belle fin d'après midi. Et elle le fut. Je vous laisse avec des photos, elles parlent mieux que moi. Vous pourrez apprécier le concept du toit jardin. Concept à importer en France pour ceux qui n'ont pas de place pour un jardin. Qui à dit "Ça doit être une sacré merde pour passer la tondeuse " ?
Et dans les Lofotens, on pêche beaucoup. Et notamment la morue. Ou le cabillaud si vous préférez. Car la morue ce n'est pas qu'un poisson c'est une espèce de poisson. Bon après je ne suis pas pêcheur mes connaissances restent limitées. Et ce ne sont pas les deux maquereaux que je pêche toutes les années bissextiles qui vont me permettre de vous donner une leçon. Mais revenons à nos morues. Donc sur les îles Lofotens on les pêche et après on les sèche sur des grands constructions en bois. Et après on les entrepose. Heureusement que j'ai des photos parce que je ne me comprend pas moi même. Je ne vous décris pas l'odeur, c'est indescriptible.
Et comme le village c'est pas très grand, qu'on fait vite le tour, et bien l'activité principale consiste à marcher le long du fjord avec comme objectif d'aller voir la mer, la vraie, enfin l'océan arctique quoi. Et plus on s'éloigne du village, plus c'est mignon. Un petit phare, un voilier, la mer qui se jette dans la montagne à moins que ce ne soit le contraire,. Du lourd quoi du très très lourd avec en fond sonore deux français qui disent en permanence, "c'est joli, non ? ", "oh que c'est magnifique !", "Y a pas à dire, c'est beau quand même la mer !", "ça ressemble un peu à la Bretagne, tu trouves pas ?".

Bon mes photos ne sont pas truquées, mais vous avez déjà sans doute remarqué que des fois les couleurs sont vraiment différentes. C'est parce qu'il arrive que des photos de Xavier se soient glissées dans le tas. Car je l'avoue et ça me fait mal de le dire, il a fait des fois, pas souvent mais ça lui ai arrivé, des plus jolies photos que moi. Du coup c'est normal que j'en mette quelques unes à lui. Et quand on parle du loup, le voilà en photo avec moi juste en dessous. Pour ceux qui ne me connaissent pas je suis celui qui n'a pas de problème majeur avec ses cheveux mais qui en a un avec son rasoir. (Ceci est une énigme à portée de tout le monde, il n'y a pas de piège ou presque pas en tout cas).
Bon je vous jette à la figure les dernières photos qu'on a pris quand on a fait une petite pause. C'est après cette fameuse pause que mon genou a commencé à m'embêter grave. Genre petite douleur deviendra grande. Et effectivement dès que je suis monté dans le van qui nous a pris gentiment en stop à la fin de la journée, je me suis appuyé, bêtement je vous l'accorde, sur ce genou qui n'a pas tenu le choc. C'était le début des aventures d'Antoine et son genou pourri. Mais ça ce sera pour un autre jour.

jeudi 31 juillet 2008

Lofotens, deuxième jour

Bon, je vous avais quitté avec mon soleil de minuit sur la petite ville de Borg. Un moment inoubliable donc. Après une nuit froide où on a finalement réussi à dormir et après un lever ma foi fort agréable (photo ci-dessus), l'heure était au ravitaillement. En effet puisqu'on était lundi, tout était ouvert. Petit déjeuner et tente pliés, nous voila reparti vers l'aventure. L'idée étant d'aller sur Leknès, sûrement la plus grande ville des Lofoten, pétrie de supermarchés supers chers qui allaient faire notre bonheur.
Après quelques minutes à faire du stop, nous fûmes pris par une petite famille allemande dont l'aînée parlait magnifiquement bien la langue de Molière. Pas grand chose à dire sur Leknès. Ville centrale sur les Lofotens, beaucoup de monde, des industries, pas joli pour un sou. Heureusement on était toujours sur les Lofoten, il n'était donc pas difficile de se trouver un petit coin pour un picnic.
Le projet de la journée était d'aller dans le coin de Vik et Haukland, deux petits hameaux où se trouvait selon la légende une plage magnifique. Je vous passe le stop et la rencontre avec des Allemands (encore) et un vieux papy norvégien qui roulait à cent sur des petites pistes de montagne, en pilant de temps en temps pour éviter ces crétins de moutons somnolant sur la route.
Et puis nous arrivâmes. Et là le paradis. Je me suis dit que je n'avais pas besoin d'aller je ne sais où en Thailande ou Hawaï pour voir des plages d'eau turquoises puisqu'il suffit d'aller au dessus du cercle polaire en Norvège pour en voir. La grande différence avec les endroits surpeuplés de notre chère cote d'azur c'est que justement là il n'y avait que nous, quatre maisons et des moutons. Certes il y avait du vent. Le soleil avait du mal à se montrer, il faisait 15°C à tout casser, mais l'eau était bonne. Enfin bonne pour ceux qui ont l'habitude de la Manche. J'y ai mis les pieds et avec plus de soleil j'aurais mis le reste.



S'en ai suivi une petite balade de quelques kilomètres sur un sentier côtier. Ah l'air frais ! Ah l'air pur ! le ciel était couvert mais pas trop si bien que d'un coté c'était horriblement noir et de l'autre horriblement bleu. On devinait le soleil mais les nuages s'arrangeaient toujours pour se mettre devant lui. Et puis à la fin de la balade se dressait au loin le petit village au doux nom d'Utakleiv. Très typique des Lofotens, quelques maisons, une grande ferme, une plage, des grandes prairies où paissent les moutons. Le seul bruit du vent. On était bien quoi.