Valborgsmässoafton...

... ou la nuit de Walpurgis, si vous préférez. Et c'est cette nuit, entre le 30 avril et le 1er mai. On l'appelle aussi la nuit des sorcières en France. Ce n'est pas la fête la plus connue en France, mais en Suède c'est un moment très important qui célèbre l'arrivée véritable du printemps. Enfin ça c'est pour la version officielle, parce que les Suédois n'y voient encore une fois qu'un prétexte pour faire la fête et ils ont bien raison !

Petit air de plage dans ce parc à coté de mon boulot, où
même si il ne fait que 15°C, on joue au beach volley torse nu.

Et là vous me dites, d'accord mais qu'est ce qu'ils font les Suédois alors? Et bien ils se réunissent entre potes dehors, si le temps le permet, font des immenses feux (genre St jean en France), font des barbecues, chantent, boivent, jusqu'à ce que le soleil se lève le lendemain. J'ai été moi-même convié à cette fête à laquelle je vais apporter, comme le veut la tradition, des saucisses, des bières, des chips, et ma bonne humeur. Je vous raconterai comment c'était prochainement.

D'ailleurs, nombreux sont ceux qui, à 16h, avaient
déjà commencé à faire la fête; la nuit va être longue

Et comme en Suède on fête le printemps aujourd'hui, je me suis dis que je pouvais vous mettre des petites photos de printemps sur ce blog, genre fleurs, arbres, canards et oiseaux. Je vous met du coup les photos des choses jolies entre mon boulot et mon chez moi...

J'avais presque oublié ce qu'était un arbre
en fleur, et à quel point c'est joli comme tout.

Pour ceux qui en doutaient encore un
tout petit peu, oui je suis bien en Suède...

Au loin, mon immeuble, mon chez-moi, enfin...

Bratislava, récit

Il y a quelque temps, j'étais à Bratislava. C'était le week end dernier, et j'aurais adoré vous raconter tout ça plus tôt, mais le temps m'a manqué. Je répare donc cette erreur et tente de vous raconter un peu plus ce week end que j'ai partagé entre la capitale de la Slovaquie et la capitale de l'Autriche, Vienne, dont je vous parlerais un peu plus tard....

Bratislava, est donc la capitale de la Slovaquie, pays de plus de 5,5 millions d'habitants, coincé entre l'Autriche, la République Tchèque, la Pologne, la Hongrie, et l'Ukraine. Le pays est d'ailleurs membre de l'Union Européenne depuis 2004.

J'ai donc débarqué là-bas le vendredi 18 avril, en fin d'après midi... Premier contact avec le pays : l'aéroport, pas grand, pas joli, pas grand chose à dire. Je devais prendre un bus pour le centre. Et là j'ai su que j'étais en Slovaquie et que je n'étais plus en Suède. Parce que mine de rien entre les deux pays, ce n'est pas le même PIB et ça se ressent. Le bus qui avait connu toutes les guerres du monde était à l'article de la mort. Heureusement il était bondé et j'ai pris celui d'après. Juste après l'aéroport, le premier truc qu'on voit, c'est Ikéa. Et là je me suis dit, je viens de faire 1500 kms d'avion pour voir autre chose que la Suède, alors faites un effort à l'office du tourisme de Bratislava, ne construisez pas d'Ikéa juste à coté de l'aéroport. Bref après ce petit moment suédois rigolo, et après avoir traversé les plus moches quartiers de Bratislava dignes des plus belles années du communisme et surement construits par Staline lui-même, j'ai fini par arriver dans le centre de la ville où j'avais rendez vous avec mon hébergeuse de chez Couchsurfing.com. Mon hôte trouvée tant bien que mal dans la foule, Inta (c'est son nom) et moi partons à la découverte du centre ville de Bratislava. Et ma foi ce fut fort sympathique, mignon, et court. Car il faut savoir que Bratislava, c'est à peine plus grand que Grenoble, ou Rennes, donc on en fait le tour rapidement, surtout que les choses à voir sont concentrées au centre-centre.

Alors évidemment je n'avais pas de chance dans mon bonheur, puisque le beau temps n'étais pas là. Certes il faisait bien 14°C, mais les nuages étaient noirs et menaçants.

Je suis allé chez mon hôte après cette petite balade et pris une petite collation bien méritée. Inta vit dans une résidence étudiante. Alors ils ont des petits appartements avec deux chambres et dans chacune d'entre elles trois personnes dorment. Ce qui fait pas mal de monde dans la résidence, d'ailleurs truffée de Français. La résidence s'appelait d'ailleurs družba, qui veut dire amitié, un nom hérité des années communistes pour sûr.


Après une nuit à danser sur de la musique en retard de 15 ans et de boire des pintes à 0,80 € dans une boite de la ville, et après avoir dormi 4 heures, je me suis rebaladé dans le centre et pris plein de photos car le soleil était plus ou moins là. Et fichtre que ça fait plaisir de voir de arbres avec des feuilles, des fleurs, de la chaleur... ça fait vraiment du bien aux yeux, au coeur, au moral quoi et ça recharge les accus.... Un petit tour au supermarché du coin pour mon déjeuner. D'ailleurs je ne me suis jamais senti aussi riche, je n'avais jamais eu un tel pouvoir d'achat, même au Maroc c'était plus cher. Pardonnez moi l'expression mais je me suis donc fait péter le bide pour 4€ et me suis envolé pour Vienne, enfin j'ai pris le train quoi en début d'après midi.

Et hop le lundi j'étais de retour après 2 jours sur Vienne bien agréables. J'ai donc retrouvé sur Bratislava Curro, un Espagnol avec qui j'avais sympathisé deux jours plus tôt. Le soleil était vraiment au rendez vous cette fois ci. Après une petite visite du château avec un joli point de vue sur la ville et les environs, on est allé mangé dans un vrai resto Slovaque avec de la vraie nourriture slovaque dedans. Et c'était bon. Une dernière petite marche dans le centre et hop j'étais reparti vers mes contrées nordiques.

Att vara eller inte vara, det är frågan... *

Je sais, chers lecteurs et habitués de ce blog, que je n'ai pas été très présent ces derniers temps. A chaque fois, je dis que je vais changer et écrire plus, mais je n'ai en ce moment pas beaucoup de temps pour ce blog, ni beaucoup d'envie, et de choses à raconter. Les semaines se suivent et se ressemblent beaucoup, et ça ne donne pas grand chose à manger à ce blog.

J'ai enfin inauguré mon exposition de photos et ça s'est bien passé. Il n'y avait pas grand monde au vernissage et c'est tout juste si deux artistes sur cinq sont venus. C'est un peu le problème de la Suède et des ( jeunes) Suédois, cette non motivation permanente et c'est un peu fatigant à la fin. On met du temps à monter des projets, à faire des affiches, à trouver des sous à droite à gauche et finalement personne ou presque ne vient. J'ai envie de dire que maintenant je le sais, donc quand on a quelque chose de spécial qui se passe au café et que cinq personnes viennent, on est hyper content. Je crois que le problème, c'est que les jeunes Suédois ne savent pas vraiment qu'ils sont plus gâtés que les autres européens. La plupart du temps, ils n'ont rien à payer, ont des possibilités fantastiques, des gens qui leurs proposent des projets en permanence, et tout le monde s'en fiche pour rester poli. Évidemment je connais aussi plein de jeunes qui se bougent le cul et qui font des choses, mais j'ai parfois le sentiment que ceux ci sont si rares. La Suède a plein de sous, en met plein la vue en ce qui concerne les jeunes et la culture, et c'est assez génial de vivre en Suède quand on a entre 15 et 18 ans, mais ça a le malheur de créer des paresseux un peu trop souvent.

Bon moi j'avais une réunion aujourd'hui à Norrköping. Pour les incultes, c'est une ville à 50 kms de Linköping, aussi grosse que cette dernière. Je planifiais et visitais des locaux en prévision de la grande finale pour l'östergötland ( la région où je vis) du concours Rockkarusellen, où des jeunes groupes de musique locaux s'affrontent dans un engouement digne du concours de l'eurovision. Ça donne le plus souvent des résultats assez pauvres niveau qualité musicale mais l'ambiance est toujours très sympa. Je bosserai donc en coulisse, chargé avec mes chères colocs volontaires de nourrir et de crier sur les artistes quand ils ne sont pas prêt. J'y rebosserai d'ailleurs fin mai quand ce sera la finale nationale qui se passe à Linköping.

Car vous serez ravis d'apprendre, chers amis, famille et autres inconnus, que je comprend le Suédois de plus en plus et que je le parle maintenant beaucoup avec notamment mes collègues et colocs. Bon évidemment ce ne sont pas des conversations très profondes sur l'histoire de la création de la fenêtre double vitrage il y a de cela 73 ans à Chicago, mais je sens que je progresse de jours en jours et comme on dit ici : "det känns bra" (ce qui veut en gros dire dans une mauvaise traduction : ça fait du bien !). C'est par contre toujours un peu dur de lire les journaux car je connais le plus souvent pas la moitié des mots. Une anecdote à propos de ça, aujourd'hui j'avais un cours de suédois avec Anja dans le train vers Norrköping et je devais lire un article de journal et l'expliquer à mes camarades. L'article s'appelle " Hängde utanpå ett tåg". Comme je comprends un mot sur deux, j'essaie de deviner de quoi ça parle. Ça parle d'un train, d'un homme qui a risqué sa vie. J'ai alors pensé que c'était un mec complètement fou qui avait tenté de sauter sur un train lancé à toute vitesse. Mais je n'étais pas sûr de ma traduction. Et pour cause, c'était l'histoire d'un mec qui ne voulant pas payer, s'est dit qu'il pouvait s'accrocher au train et se tenir aux rambardes et voyager gratuit sans que personne que le remarque. Raté ! Quelqu'un l'a vu quand le train partait juste et le temps d'appeler le train et de le stopper, le mec avait disparu. Tout ça pour dire que dans un des pays les plus riches du monde, il restera toujours des gens qui sont prêts à s'accrocher à un train qui roule à 160 km/h et à risquer leur vie pour économiser 7 €.

Et pour finir ce long billet, j'ai le plaisir de vous annoncer que je serais à Bratislava et Vienne ( en Autriche, pas en Isère !) le weekend prochain. Ce blog va donc revivre et mon appareil photo aussi. Et comme j'ai envie de donner des dates de voyage, je balance : je serais en Irlande entre le 11 et le 15 mai; et en France chez moi du 15 au 18 mai. Sur ce, bonsoir !!

* à vous de deviner ce que ça veut dire, héhé, c'est pas très dur.

Fortfarande levande *

Hejsan, everybody. Pas beaucoup d'activités sur ce blog. Je sais. J'ai été malade pendant plusieurs jours, et je le suis toujours un peu. C'était dur de trouver l'inspiration. Alors même si c'est pas la folie en ce moment dans ma petite vie, je me suis dit que je pouvais essayer d'en dire un peu plus.

Ici à Linköping, le printemps est reparti aussi vite qu'il est venu. Dommage je m'étais bien habitué aux températures supérieures à 10°C et au soleil tous les jours. La pluie est donc là avec des températures...suédoises. Évidemment ça déteint sur le moral, qui n'est pas à son plus haut niveau. Est venu le temps pour moi de penser à mon avenir... J'ai dépassé le milieu de mon service volontaire, et je possède désormais plus de passé en Suède que d'avenir. Et c'est un peu compliqué à gérer. Les secondes, les minutes, les jours, les semaines ne sont que des rafales de vent qui volent à 100 à l'heure. Je ne comprends pas comment ça peut aller aussi vite.... je ne comprends pas.

Au boulot, tout se passe toujours bien. Je suis chargé de trouver de nouveaux volontaires pour l'année prochaine. Pas évident car je dois lire une quarantaine de lettres de motivations et autres cv de potentiels volontaires, dont 90 % sont Allemands. Je bosse aussi sur un festival qui va avoir lieu le 10 mai à Elsas avec concerts, danse, théâtre, ateliers divers. Je suis en charge de l'organisation d'une exposition de photos qui se déroulerait sur la journée seulement. J'en dirai plus quand le temps sera venu. Toujours à propos de photos, je fais le vernissage d'une exposition de photos en noir et blanc que j'ai organisé au café. Une douzaine de photos sur Linköping et environs, soit une douzaine de points de vue différents sur la ville. Ça devrait être pas mal. Évidemment la qualité des photos est vraiment hétérogène mais c'est ce qui fait le charme de la chose.

Dernière chose, je serais très probablement en France du 1er au 5 mai, donc chers amis et chère famille, je compte sur vous pour être dispo à ce moment là.

* toujours vivant

Aprilskämt

Comme je suis malade depuis hier, je n'ai pas la force de vous concocter une blague super drôle de mon cru pour ce 1er avril. J'ai bien essayé mais rien n'est venu. Mes tentatives de blagues ne me faisaient même pas sourire. J'ai donc abandonné. Mais bon comme ce n'est pas le 1er avril tous les jours, je vous traduis un article paru aujourd'hui dans le journal suédois "The Local", qui se veut être la bible de l'information sur la Suède, sur internet et en anglais s'il vous plait (ça m'arrange !).

"La Suède doit inclure une femme dans son équipe de football pour l'Euro 2008"

Les espoirs de victoire de la Suède à l'Euro 2008 en juin pourrait être sérieusement remis en question depuis que le sélectionneur Lars Lägerback pourrait être forcé d'inclure au moins une femme dans son équipe.

C'est d'ailleurs le "Haut commissariat pour l'égalité dans le sport suédois" qui menace de porter plainte contre la fédération suédoise de football et contre le sélectionneur s'ils continuent d'ignorer les lois anti-discriminations à l'égard des femmes.

"Je ne suis pas en train d'empêcher la Suède de gagner l'Euro 2008, mais il en est de ma responsabilité de m'assurer que les femmes sont présentes de manière équitable au plus haut niveau dans le sport. " nous dit justement le Haut commissaire Gudrun Grönberg dans un communiqué.

Grönberg continue en affirmant qu'il n'hésitera pas à utiliser tous les pouvoirs qu'il possède et à aller au tribunal s'il le faut. "Le football est très populaire parmis les femmes en Suède et c'est leur droit que d'y être représentées". Et selon une source proche de l'équipe nationale, il se dit que le sélectionneur en place allait tenter de résister le plus longtemps possible à cette idée.

Il faut savoir que la Suède possède pourtant une assez bonne équipe féminine de football. Et si Lägerback devait choisir une femme, il n'aurait en fait que l'embarras du choix. Hanna Ljungberg par exemple, est sans aucun doute la plus douée et la meilleur buteuse de tous les temps. Avec 72 buts en 129 selections, elle pourrait sans problème faire de l'ombre à son homonyme Freddie Ljungberg qui n'a marqué qu'à 14 reprises en 70 sélections.

Mais Gudrun Grönberg en est bien conscient, ce sera dur de soutenir la comparaison avec les footballeurs masculins: " J'accepte l'idée que la joueuse sélectionnée ne joue pas un match entier. Mais ne serait il pas un électrochoc pour le monde sportif si la Suède décidait de lancer dans le grand bain une femme pour les dix dernières minutes d'un match de l'Euro 2008!"

A méditer...