Je vous avais laissé avec mon genou qui me faisait mal il y a une semaine, je vais donc reprendre le récit après encore une fois un grand passage à vide. Mais voilà, une fois n'est pas coutume je travaille beaucoup en ce moment. Je vous expliquerai ça dans un autre message très prochainement.
Mais revenons à nos genoux. En ce mercredi 23 juillet ( c'est que ça commence à faire longtemps), c'est la pluie qui nous a réveillé. Et je ne sais plus si je l'avais mentionné avant mais n'ayant qu'une tente sans double toit et pas étanche pour un sou, c'est donc la pluie DANS la tente qui nous a réveillé. Un réveil délicieux vous en conviendrez. Avis aux amateurs. Après un petit déjeuner mouillé, et un repliage de tente mouillée, nous reprîmes donc notre périple histoire d'aller voir les richesses de ces îles Lofoten. Le stop fut difficile et en plus sous une pluie fine, ce ne fut donc pas très agréable de lever le pouce. Après quelques heures de marche et de stop pas très efficace, nous arrivâmes à notre lieu de ravitaillement, Ramberg. Pas grand chose à voir à part une plage magnifique. Dommage pour nous il pleuvait encore et toujours. Courses achetées, l'objectif était le petit village de Sund. Petit village de pécheurs bien sûr.
Après une demi heure de stop infructueuse, nous fûmes prit en stop par, comment dire, une sorte de car, mais qui avait vu toutes les guerres. Venant apparemment de République Tchèque, et ayant parcouru le monde entier à en juger de tous les autocollants, ce car avait de la bouteille quoi. Mais le problème était que le chauffeur n'en avait pas vraiment. En tout cas pas pour conduire un car plein à craquer de touristes Tchèques sur les routes très étroites des Lofotens où parfois deux Minis auraient du mal à se croiser. Alors quand en plus le chauffeur se prend à conduire au milieu de la route, on a peur, très peur, surtout quand on sait qu'au prochain virage un camping car arrive. Ajoutez à ça de la pluie, donc de l'eau sur la route, et je ne sais pas pourquoi mais j'imaginais volontiers des pneus lisses. Si bien que même à 40km/h dans un virage, on ne se sent PAS en sécurité.
On est quand même arrivé à ce petit village, vivants. (Photos ci dessus). Très joli mais la pluie étant toujours là, on est vite reparti vers d'autres cieux plus cléments. L'objectif suivant était le village d'Hamnøy. Pour l'anecdote, nous avons retenté de stop comme d'habitude. Après 20 minutes de tentative infructueuse, Xavier prit mon relais avec cette phrase : "Tu vas voir ce que c'est que la classe!". Et là pardonnez moi de l'insulter, mais l'enfoiré a levé le pouce et la première voiture qui passait s'est arrêtée. Dégoûté j'étais. Content quand même, mais dégoûté.
Bref nous sommes arrivés à Hamnøy, avons visité, puis avons mangé devant ce que j'appellerais un paysage magnifique de chez magnifique. Et en plus le temps, couvert jusque là voire même, osons-le, pourri, a décidé de se découvrir et d'enlever des nuages juste au dessus de nos têtes et du village d'à coté au doux nom de Reine. En gros ça donne ça :
Ce coin là des iles Lofotens est d'ordinaire très joli mais avec le soleil qui éclairait le tout d'une manière presque divine, ça donnait une atmosphère très particulière dans une sorte de torpeur d'après orage. Des rayons de soleil qui passent difficilement à travers les nuages et qui éclairent juste la ville en dessous. Magique !
On passe donc d'îles en îles sur une multitude de ponts pour enfin arriver au village de Reine situé sur le contour d'une sorte de lagune. Le village est donc très étendu et il faut plus d'une heure et demie à pied pour faire Hamnøy-Reine. Mais croyez moi la balade vaut le coût. Les montagnes, immenses de jettent directement dans la mer. Ça restera un des grands moments de ce séjour.
Et comme d'habitude on s'est trouvé un endroit assez joli où planter la tente. C'est bien simple on était sous les séchoirs à morue. Mais comme les morues n'étaient pas là ça ne sentait pas trop.